Italie : Le gouvernement déclare la guerre au chanvre – et c’est toute l’Europe qui devrait s’enflammer
- Frenchy Merlin
- 8 avr.
- 3 min de lecture

8 avril 2025 / Actualités, CBD, Europe, Juridique, Réglementation
✊ "Ils veulent interdire une plante. Nous, on défend une liberté."
C’est par un décret d’urgence, imposé sans débat démocratique, que le gouvernement italien vient de faire basculer un pan entier de l’économie légale dans l’illégalité. En reclassant les fleurs de chanvre industriel comme des stupéfiants, quelle que soit leur teneur en THC, Rome criminalise de facto une industrie estimée à près de 2 milliards d’euros, mettant 30 000 emplois sur la sellette.
Et tout ça, en une seule signature. Un coup d'État réglementaire. Un passage en force.
⚠️ Une mesure brutale, un secteur sacrifié
Sans concertation. Sans débat parlementaire. Sans transition.
Le gouvernement Meloni a invoqué l’article 77 de la Constitution italienne, usant des pouvoirs d’urgence pour faire passer ce décret scélérat à la vitesse de la lumière. Résultat : dès maintenant, toute culture, vente, transformation ou possession de fleurs de chanvre est illégale.
Peu importe qu’il s’agisse de CBD non psychoactif, de CBG, de CBN, ou d’un produit à 0,2 % de THC. Tout est mis dans le même sac.
Les entrepreneurs du chanvre ? Transformés en délinquants d’un coup de baguette administrative.
🧨 Une attaque contre la science, le droit et l’Europe
Ce n’est pas juste une interdiction. C’est un déni de réalité scientifique, une insulte au droit européen, un bras d’honneur à la jurisprudence de la CJUE qui, en 2020, a clairement affirmé que le CBD n’est pas un stupéfiant.
"Ce décret criminalise un secteur sans aucune logique, sans science, sans justice", dénoncent les avocats de Federcanapa.
Et ils ont raison : cette mesure viole l’article 25(2) de la Constitution italienne, la Convention européenne des droits de l’homme, les règles de l’OMC, et piétine la libre circulation des marchandises au sein de l’UE. C’est un précédent dangereux, pour tous les pays membres.
💥 L’heure n’est plus aux demi-mesures
Ce décret est un précédent autoritaire. Une tentative de bâillonner un secteur qui a toujours joué le jeu. Des milliers de professionnels – cultivateurs, commerçants, laboratoires, artisans – qui ont payé leurs impôts, créé de l’emploi, et œuvré pour un cannabis légal, transparent, encadré.
Et pour ça, ils sont punis ?
Le message est clair : la logique économique, les droits fondamentaux, la santé publique, la parole des experts – tout peut être écrasé au nom d’un agenda politique répressif.
✊ L’Europe doit réagir. Et nous avec.
"Les commerçants de chanvre ne devraient pas craindre l’État. Ils devraient être soutenus par lui." – Mattia Cusani, Canapa Sativa Italia
L’Union européenne doit sortir du silence. La Commission a été saisie, une procédure est en cours. Mais le temps presse. Les boutiques ferment. Les stocks sont saisis. Les familles s’inquiètent. Les investissements s’évaporent.
Et demain, qui sera le prochain ? La France ? L’Allemagne ? Le Portugal ? Il ne s’agit plus seulement d’un combat italien. Il s’agit de défendre nos libertés, nos métiers, notre futur.
🔥 Aux armes, citoyens du chanvre
Ce décret est une alarme. Une déclaration de guerre au chanvre légal. Mais nous ne sommes pas seuls. Et nous ne nous laisserons pas effacer.
Nous appelons à une mobilisation européenne. Producteurs, commerçants, consommateurs, citoyens : faisons entendre notre voix. Montrons que le chanvre n’est pas un crime, mais un espoir – pour l’agriculture, pour l’innovation, pour la liberté d’entreprendre.
Le chanvre n’est pas le problème. Il fait partie de la solution.
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